Site internet CMS, bonnes pratiques pour bien débuter

Le Bûcheron
Temps de lecture 8 min

Mettre en place un site internet avec un logiciel tel que WordPress est un excellent moyen de gagner en visibilité tout en conservant un grand contrôle sur votre outil. L’idéal est, bien entendu, de passer par un prestataire professionnel pour mettre en place votre site internet CMS. C’est son métier, et il est le plus à même de construire l’expérience web la plus adéquate pour vos clients.

Mais, cela ne signifie pas qu’il faille lui laisser les rênes sur tous les aspects de votre projet. Afin de rester maitre de votre site internet CMS, il y a un certain nombre d’étapes à respecter.

Pour rappel, un CMS est un outil permettant de créer un site internet, sans avoir à avoir des connaissances étendues en technique web. Pour en apprendre plus sur les différents types de sites web, dont les CMS, c’est dans ce merveilleux article.

Tout commence par le cahier des charges

Vous n’avez pas besoin de connaitre sur le bout des doigts le monde du web pour posséder un site internet. Ce n’est pas votre métier, vous en avez déjà un. Et si vous travaillez avec un prestataire compétent, c’est son job à lui de vous accompagner dans les bonnes pratiques.

En revanche, il est important que vous formalisiez le plus précisément possible votre projet. C’est en cela qu’est très important la rédaction d’un cahier des charges. Ne vous inquiétez pas, je ne parle pas d’un document de grande technicité. Je préfère me répéter, mais ce n’est pas votre métier. Par contre, la rédaction d’un cahier des charges fonctionnel est largement dans vos cordes.

Il s’agit d’un document qui va exprimer vos objectifs, vos besoins et vos ressources. Vous allez exprimer avec ce document, vos attentes quant à ce projet, qui vous souhaitez toucher, par quels moyens, quelles fonctionnalités vous attendez, et poser sur le papier un premier aperçu de l’arborescence et de la structure que vous attendez.

Grâce à ce cahier des charges, vous serez en mesure de prendre contact avec des professionnels, pour qu’ils puissent se positionner et vous faire une offre commerciale.

Nom de domaine et hébergement à votre nom

L’une des toutes premières étapes que vous allez rencontrer, si ce n’est la première, est l’achat de votre (ou vos) nom(s) de domaine ainsi que de l’hébergement.

C’est à partir de ces deux éléments que la construction de votre site internet va pouvoir débuter.

Un certain nombre de prestataires de services web vont prendre le parti d’acheter eux-mêmes ces éléments pour leurs clients. Soit par facilité, soit par protection malintentionnée. En effet, en ayant la main sur le nom de domaine et l’hébergement, un prestataire web peu scrupuleux possède un moyen de pression sur vous au cas où votre relation se détériore.

J’ai déjà rencontré ce genre de cas de nombreuses fois. Un prestataire peu qualifié qui possède l’identité et le site internet du client dans le creux de sa main, et qui se sert de ce chantage pour avoir l’ascendant sur lui quand le client souhaite le quitter. Je peux vous affirmer qu’il n’est pas évident de faire le médiateur dans ce type de situation.

C’est pour cela qu’il vous incombe de réserver vous-même votre hébergement et votre nom de domaine. Bien entendu, vous n’avez pas à le faire seul. Le prestataire que vous avez sélectionné est là pour vous conseiller et vous accompagner. Mais c’est vous qui avez la main sur la souris et l’œil sur la carte de crédit. Le prestataire web n’est qu’un accompagnant mais c’est vous qui faites tout.

Et si vous souhaitez savoir comment choisir un bon nom de domaine, c’est par ici.

Un accès offert un jour, ne l’est pas pour toujours

Maintenant que vous êtes propriétaire de votre nom de domaine et de votre hébergement, il va sûrement vous falloir transmettre quelques informations à votre prestataire. En effet, si vous souhaitez qu’il puisse installer votre site internet, le préparer, puis le publier il va avoir besoin de quelques accès. Par exemple vos codes FTP pour exporter des dossiers sur votre hébergement, ou le panneau d’administration de votre hébergeur pour quelques réglages. C’est totalement normal, mais cela ne veut pas dire que c’est open bar.

Si le prestataire web avec qui vous avez travaillé, n’est plus un collaborateur, n’oubliez surtout pas de révoquer ses accès, et de modifier vos mots de passe. J’évoque ce sujet dans le cadre de votre site internet, mais en réalité cela vaut pour beaucoup de choses. Vous avez eu un Community manager pour vos réseaux sociaux professionnels mais vous ne travaillez plus avec lui ? Révoquez bien ses accès, modifiez vos mots de passe.

Ne laissez jamais une porte ouverte qui pourrait être exploitée par quelqu’un n’étant pas ou plus en relation avec vous.

Un accès au panneau d’administration

Partir sur un site internet CMS, c’est avoir la possibilité de pouvoir gérer son contenu seul. Mais ça, c’est en théorie. On retrouve plusieurs cas de figures :

  • L’entrepreneur qui a réellement la main sur son contenu et qui est autonome.
  • L’entrepreneur qui délègue la gestion de son contenu à une tierce personne.
  • L’entrepreneur qui ne sait même pas qu’il peut gérer son contenu, et passe par une prestation.

Vous pouvez opter pour la gestion que vous souhaitez, c’est vous le chef d’entreprise. Cependant, veillez toujours à rester patron de votre site internet comme vous l’êtes de votre entreprise.

J’ai déjà pu constater que des prestataires web avaient un accès administrateur sur un site internet, mais que ce ne n’était pas le cas du propriétaire du site.

Là aussi on peut évoquer au moins deux raisons. La première, c’est tout simplement que le prestataire web craint que le propriétaire (vous !) touche à un peu à tout et casse le site. D’une certaine manière, c’est légitime. La seconde raison, qui est bien moins légitime, c’est toujours simplement un moyen de garder, une nouvelle fois, un moyen de pression sur vous. S’il accède à tout votre site, et vous non, et bien vous êtes en position de faiblesse.

Donc assurez vous toujours d’avoir un compte administrateur, et n’acceptez jamais les arguments d’un prestataire web qui direz le contraire. C’est aux deux parties d’être responsable sur ce qu’il faut faire et ne pas faire pour garantir le bon fonctionnement du site internet CMS.

Être formé à l’utilisation de ce panneau d’administration

Petit point rapide, en lien avec le précédent. Si vous avez accès au panneau d’administration permettant de gérer votre site internet CMS, autant savoir l’utiliser. Donc, quand vous préparez votre cahier des charges, n’oubliez jamais d’inclure une formation à l’utilisation de votre panneau d’administration. Même si vous n’allez pas rentrer dans toutes les subtilités techniques de votre site internet, il est important d’avoir des notions. Ainsi, que de savoir comment gérer efficacement votre contenu. De plus, la formation est un bon moyen de prendre conscience des éléments sensibles de votre site internet que vous devez éviter de déranger.

Acheter soi-même le thème et les extensions de son site internet CMS

Ce point fait écho à celui sur l’hébergement et le nom de domaine. Il se peut, que pour avoir un site internet à votre goût, ainsi que pour obtenir certaines fonctionnalités, vous ayez besoin de passer par des éléments payants.

Le thème d’un site internet, c’est l’architecture visuelle de celui-ci. C’est ce qui va permettre de lui donner son identité. Les extensions, qui est notamment le terme chez WordPress (on pourrait aussi parler de modules chez Prestashop), ce sont les fonctionnalités.

Là aussi, si vous devez faire des achats, eh bien c’est réellement vous qui vous en occupez. On évite d’être entre les mains de son prestataire, on s’occupe de tout, avec son concours bien sûr, afin d’être propriétaire de tout.

Avoir une maintenance pour son site internet CMS

Pour finir, parlons maintenance.

La maintenance, que l’on nomme souvent maintenance corrective, prend le plus souvent la forme d’une prestation au coût mensuel. Cette prestation est effectuée, le plus souvent, par le prestataire qui vous a fait votre site internet CMS. Elle a deux utilités qui justifient son coût :

  • La mise à jour de votre site internet et de ses composants. Ainsi que la sauvegarde de votre site internet.
  • La remise en état de votre site internet en cas de bug. Notamment sa restauration, si besoin est (bon, là c’est quand vous n’avez pas de bol, mais ça arrive).

On pourrait penser que c’est un coût complémentaire non utile et pourtant. Sur internet, ce qui fonctionne un jour, peut très bien dérailler le lendemain alors que l’on a l’impression de n’avoir rien fait. Les causes peuvent être multiples et obscures. De plus, un site internet dont les composants ne sont pas maintenus à jour, est une cible prioritaire pour les pirates du web.

Malheureusement, notre monde, qu’il soit réel ou numérique, n’est pas tout rose. Il y a, et il y aura toujours des personnes malveillantes. En évitant les brèches, vous réduisez les chances de faire partie des victimes.

C’est pour cela que je ne peux que vous conseiller d’investir annuellement un peu de votre budget dans une maintenance. C’est une assurance, et ce n’est jamais de l’argent jeté par les fenêtres.

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